Pourquoi diantre s'obstiner dans un sinistre conformisme, en créant sans cesse la même chose. L'horizon est désespérément jonché de claviers, toujours des claviers (comment s'appelle ce magazine déjà ?)... Partons plutôt à la recherche d'instruments aux saveurs exotiques. Tenez par exemple, un écran d'ordinateur et une souris, et on appellerait ça The Interactive Graphic EditoR : TIGER !
Emile Tobenfeld, cerveau de Dr.T's, est un garçon fantaisiste mais au demeurant fort Undo sympathique. Après avoir posé des bases Copy saines d'esprit du style séquenceur (KCS), Cut éditeur de partitions (Copyist), éditeurs de sons et autres bastions de l'informatique musicale, notre jeune ami donne désormais libre cours à ses phantasmes. Et ceci pour notre plus grand plaisir.
Dans la lignée du compositeur algorithmique (Tunesmith) et du Basic MIDI (T-Basic), voici venir une nouvelle race de contrôleur excessivement féline : TIGER. Programmé magistralement par le docteur himself et nouvellement distribué par MIDIGAM,. comme dorénavant tous les produits de la marque.
Mais qu'en faire ?
TIGER est à la fois instrument de musique, magnétophone, et éditeur. Bien que compatible MIDI à l'enregistrement, un contrôleur n'est pas forcément nécessaire, puisque souris et clavier de I'Atari font l'office d'instrument physique. Le raccordement d'un ou plusieurs générateurs de sons est par contre indispensable. Les inconditionnels du séquenceur importeront (et ré-exporteront) « MIDifiles », un matériel venu d'ailleurs, même si le user's manual vante les bienfaits d'une parfaite osmose avec KCS (MPE).
Côté édition, c'est l'affaire d'un joyeux mélange entre souris, clavier Atari, et menu déroulant. Le tout graphiquement (couleur et monochrome), et en temps réel. Pour votre gouverne, sachez tout de même que TIGER ne compte pas moins de 93 options de menu, 106 combinaisons utiles de touches, dont 17 se mélangent à la souris. Merci à la rédaction de m'avoir fait ce cadeau convivial et ergonomique ! Et n'oubliez pas de convertir le Qwerty (Dr.T's) en Azerty (vous)…
L'œil du tigre
L'affichage est heureusement plus concis. Un seul écran de travail se partage d'une à trois fenêtres horizontales. Chacune d'entre elles représente une piste sous la forme « piano-roll », (jusqu'à huit octaves), où les événements de notes se matérialisent par un trait vertical pour la vélocité (facultatif), au bas duquel vient s'accrocher la gauche d'un trait horizontal, pour la durée.
Test réalisé par Christian Braut en février 1990 (Keyboards Magazine n°30)
